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Jean-Jacques Terlin ou une vie au burin

    Né le 19 mai 1952 à Rouen en Normandie, Jean-Jacques Terlin n'a pas su entrer dans le moule de l'éducation nationale très longtemps. Sa place au collège se trouvait à côté de la fenêtre pour mieux rêver aux nuages qui défilaient. Une adolescence un peu trop mouvementée lui fait prendre à 17 ans le chemin de l'armée de métier, dans laquelle il fera deux séjours de cinq ans.

 

    Son père, manuel accompli, lui transmet son savoir-faire en matière d'artisanat d'art, dont l'art du cuivre repoussé. Il a 23 ans, c'est le déclic d'une passion qui le fait démissionner de la grande muette pour l'expression libre, artistique avant d'être journalistique, une voie impérieuse qui le poursuit jusqu'à ce jour.

 

    Travaillant la plaque de cuivre dans son épaisseur, il expérimente alors, seul dans son atelier en Alsace, des techniques inédites, mais revient sans cesse aux bases fondamentales de ses précurseurs Repousseurs sur Métaux, tous issus du lointain compagnonage. Cinq ans après le premier coup de marteau, l'artisan d'art maîtrise l'ensemble des gestes qui le conduit à accepter toutes les commandes d'une clientèle imaginative. Il lui faut encore cinq ans de plus, pour qu'il affirme une maturité dans cette activité de repousseur sur métaux non ferreux. Entre temps, envieux de tout connaître, amoureux de la vie qui s'offre à 360°, il l'expérimente dans le maximum de ses composantes et de ses dimensions. Devenu journaliste entre temps, il tombe amoureux de l'écriture, des mots, cette autre rencontre avec le verbe qui pourrait presque tout expliquer de l'univers.

 

   Une rencontre recherchée en Italie l'amène à découvrir l'oeuvre d'un peintre contemporain, Yvo Batocco. C'est un choc pictural qui lui fait prendre conscience que la création est une figure géométrique qu'il faut appréhender à 360°. Sans concession il affime que c'est « le devoir de tout créateur ». Il se met face au chevalet et connaît bien des déconvenues. Le disciple doit faire preuve d'humilité. Il lui faut encore quelques années, et la création d'une matière neutre et naturelle pour enfin assouvir sa soif de créer sans obstacle. Cette matière lui était indispensable pour rester le sculpteur qu'il est dans l'âme. Jean-Jacques Terlin s'est imposé un cahier des charges très personnel afin d'obtenir une matière à sculpter en cohérence complète avec tous les supports à peindre, jusqu'au cuivre qu'il intégre comme toutes les autres matières qu'il choisit d'inclure dans l'inspiration du moment.

 

    Il a abordé la franche cinquantaine lorsque, exposant dans une galerie monégasque, une énième rencontre sur la Côte d'Azur lui fait obtenir des matériaux issus de l'industrie spatiale. C'est le début d'une aventure qui lui coûtera beaucoup sur le plan humain. Mais sa force de caractère, son refus de l'échec lui confère un bouclier face à l'adversité qui ne le ménagera pas. Quatre années de travail, dont bientôt trois totalement hors de la société, seront nécessaires à créer Kosmikos, une oeuvre, « ma cathédrale » dit-il, forte de 45 sculptures spatiales. L'oeuvre est inédite en France comme ailleurs sur la planète. Mais cette originalité liant la science dans ce qu'elle a de plus extrême dans sa technologie, à la culture artistique, n'est pas au goût acculturé des autorités françaises qui s'empresse d'éloigner le sujet. Kosmikos retourne alors dans son sarcophage. Un livre, un conte boucle l'affaire Kosmikos. Le Tome I a été imprimé, le Tome II s'écrit encore.

 

    Journaliste à l'étranger, Jean-Jacques Terlin a également écrit une douzaine de livres, romans, nouvelles, pamphlet, aphorismes...

 

    Dans son nouvel écrin sociétal, l'artiste, journaliste-écrivain, remet une fois encore les pendules à l'heure. Pour un nouveau départ artistique, à 360°...​​​​​​​​​

 

 

Du flingue au marteau,

 

du marteau au pinceau,

 

du pinceau à la plume.

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